Albania

Ça y est, on y est. L Albanie. L'ogre des Balkans. Les occidentaux la craignent, la mafia italienne l'adore, les autres peuples des Balkans ne savent qu en penser et du coup s'en méfie et l américain moyen ignore tout de son existence. Bref, impossible de savoir à quoi s'attendre. Le lift dument marchandé au Monténégro nous dépose à Shoder après avoir nous avoir fait passer la frontière sans encombres.

 

A peine avons mis le pied par terre qu'on comprend que la Bosnie et le Monténégro n étaient qu une mise en bouche. Nous venons de mettre les pieds dans le bordel le plus complet. Ici chacun tire son plan pour s en sortir. Et ça va du gipsy qui envoie ses gosses mendier et fouiller les poubelles au baron de la drogue qui vend sa cocaïne au kg. Entre ces deux extrêmes on retrouve l ensemble de la population albanaise comme par exemple ce vendeur de Burek qui n a malheureusement pas su nous faire oublier la qualité du Burek bosniaque, ou ces mec qui ont achetés un bus et s'occupent d'assurer les liaisons entre les différentes villes du pays. Certains s'en sortent donc mieux que d'autres du coup sur la route, une porche caienne peut cacher une vieille charrette tirée par un âne.

 

Ici pour rentrer dans une banque on donne son sac et son couvre chef au garde arme qui est placé dans un sas de sécurité et puis seulement on entre.

5 jours qu il nous pleut sur la guele. Dans toute cette agitation nous nous allouons une petite pause café. Le patron du bar, bien sympas, nous explique ( après nous avoir montré les vidéos de son fils qui chante à la nouvelle star 2013 version albanaise) que pour atteindre la Macédoine le plus simple est de prendre un bus pour miloti et ensuite de la en prendre un pour Debar. Nous quittons donc ce petit bar après avoir remercier le barman qui nous assure que prendre le bus coûte vraiment que dal quand on vient de l Europe du Nord. Nous n en doutons pas le moins du monde. Notre café nous a coûté 25cent chacun.

Le trajet de bus nous permet d'apprécier l'ambiance Albanaise. Le pays est rempli de detrituts, exactement comme au Monténégro. Cette pollution fait peine à voir surtout dans un tel cadre. Car l'Albanie, ou du moins le peu qu on en a vu, est un beau pays. La pollution plastique est de loin la plus flagrante. Les bords des routes sont jonchés de bouteilles, de sachets, de toutes sortes de merdes et encore de sachets. Le magasin 100% organique dans lequel le bobo vient acheter (en 4x4 roulant au biocarburant) ses muesli au chocolat fare trade dans son sachet en carton recyclé n'a pas encore passé les portes albaniennes. C'est peu être mieux comme ça. Quoi qu'il en soit sortir de cette situation cul de sac risque d être un beau défi.

A miloti on nous sors du bus le long d'une grand route. Chance, le chef du barrage de flic situé de l'autre côté de la route parle anglais et  est sympas. Un Barrage de flic en Albanie ça à de la guele. L escouade que nous avons en face de nous se compose tout d'abord de deux vieux renards, des flics d expériences avec au minimum 35 ans de métier derrière eux. Avec leur baggage, il flaire le coup foireux a des km. On a ensuite deux "bleues" qui sont la pour apprendre le métier. Le gros de l équipe est composé d'une petite dizaine de flic aguerris armé d ak 47. Finalement, au dessus de cette petite troupe on retrouve le chef, assez jeune, avec une bonne tête de magouilleur. Chance pour nous, nous sommes en de bon termes avec le chef. Il se propose de s'occuper de nous trouver un transport pour Debar. Mes hommes vous arrêterons un véhicule a la kalach si il le faut nous dit il en rigolant. On lui en demandait pas tant! Ici pas d horaire de bus. On se pose à le long de la route et on attend qu'un bus passe. Alors que nous attendons, le chef nous donne quelques petits conseils de conduites en territoire Albanais dont celui de se méfier des flics qui peuvent t extirper du fric très facilement. Comme pour illustrer son propos, nous appercevons en arrière plan un conducteur glisser quelques billets dans la poche d un des vieux renards pour éviter le contrôle souvent délicat des papiers du véhicule.

Voilà notre transport qui arrive, pas besoin de le clouer sur place à l ak 47 il s arrête tout seul. Nous saluons toute l escouade qui était au final bien sympathique et nous embarquons dans le minibus bondé pour 3 heures de route à travers la montagne albanaise. Toujours aucun signe de "touristes" mais on s en plein pas, tous les Albanais rencontre jusqu a présent sont sympas. Nous profitons du voyage pour baraguiner avec les autres passagers sur un fond musical alternant entre musique traditionnelle albanaise et rap us bien grossier. Beau coups d'albanais sont passés par la case Italie au cours de leur vie du coup ça parle plus italien qu anglais.

Après 1h30 de route de montagne nous faisons escale dans un petit resto. Un des passager, un vieil homme au front dégarnis et aux cheveux grisonnants nous invite à sa table et nous commande un bon plat de riz. Un autre passager, celui-là est plus jeune, le type brute au grand cœur veut nous recommander une assiette de carbo. On refuse poliment mais putain encore une fois tous ces gestes nous font vraiments plaisir. La brute au grand cœur s assure ensuite au près du chauffeur de nous arrêter au bon endroit. Problème à la sortie du bus, on a plus assez de marks. Du coup on s arrange comme on peut, on règle la différence en euro en s assurant de laisser une petite marge pour le dedomagement. Une bonne poignée de main permet de s assurer qu on se quitte en de bon termes et le bus est reparti en moins de temps qu il n en faut pour le dire.

Nous passons la nuit dans un immeuble en construction. 

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Paul H. (mardi, 08 mars 2016 12:23)

    Et bien ! Tout cela sent bon la poussière du voyage, l'ambiance roots et l'impro terreuse. De quoi faire passer l'agence de voyage désorganisé "C'est Quoi Ce Bordel" pour une seigneurie de vieux bobos !
    Bonne route à vous deux. Et restez vigilant.

  • #2

    Nanie (vendredi, 11 mars 2016 10:53)

    Coucou Pablo
    Merci pour tous vos récits de voyage et vos belles photos!
    On vous suit avec beaucoup de plaisir et on goûte avec vous ces "vrais" contacts que vous avez avec les gens du coin...Ce n'est pas commun d'"oser" faire ce choix de vie.
    Je suis fière de toi Pablo je t'embrasse et t'envoie tout mon Amour. Nanie